vendredi 14 mars 2008

Le silence de l'agneau... du Poitou Charentes, élevé sous la mère (origine France) Label Rouge, 9 euros 95 le kg TTC.

Un titre pour signifier que oui j'ai été absent longtemps et aussi un clin d'oeil à la préoccupation du moment, le pouvoir d'achat.


J'ai été absent pour plusieurs raisons mais la principale est que je n'avais aucune envie de parler politique en ce moment. Je suis dépité par l'action du gouvernement mais je m'y attendais, l'hyperprésence passée de notre bon président-souverain a manqué de peu de me dégoûter à vie de la chose publique et puis que dire que je n'avais pas déjà dit? Il y avait bien la loi sur la rétention de sûreté qui est une honte pour notre pays, mais ça, beaucoup de gens l'ont dit et mieux que moi. Je ne peux que vous incitez à lire les déclarations du président Badinter à ce sujet, c'est tout à fait ce que je pense, mais dit de manière bien plus brillante et convaincante que je ne le ferai jamais. Après il y a eu la décision du Conseil constitutionnel qui rend la loi de fait presque inopérante mais manque clairement de courage. Il serait temps que le Conseil soit surtout formé de professionnels de la chose juridique (magistrats, professeurs...) et que leur élection fasse l'objet d'un consensus apte à les dégager de toutes considérations politiques dans leurs décisions. Et que dire des insanités proférées par les deux belles têtes de cons que sont Yves Jego et Nadine Morano? Si on est contre la loi, contre sa rétroactivité et bien c'est qu'on est du côté des assassins et qu'on veut bien évidemment que les pédophiles violent à tout va... Ben tiens, rien que ça. Au lieu de gueuler comme des putois, s'ils veulent réduire les cas de récidive qu'ils commencent enfin par donner les crédits nécéssaires aux services psychiatriques de l'administration pénitentiaire (et à tous les services psychiatriques tout court). M'enfin bon, tout a déjà été dit là dessus et comme dit, beaucoup arriveront à dire ce que je pense bien mieux que je ne pourrai jamais le faire.




Alors de quoi pourrais je bien parler? Des élections? Ben que dire si ce n'est qu'en tant que militant socialiste, je ne puis qu'être satisfait de la tournure que prennent les choses. Plus particulièrement, j'espère que M. Ries sera élu maire de Strasbourg Dimanche soir et qu'il en sera de même pour Pierre Freyburger à Mulhouse. Dans ma chère ville de Cernay, pas de surprises, un député UMP réélu maire pour un 3ème mandat il me semble et ce au 1er tour avec un score de 75%. Aux cantonales, les candidats indépendants ou de gauche font des scores honorables mais ce sont surtout des considérations géographiques qui ont influencé les votes: il faut que telle grande ville du canton ait un conseiller général puisque telle autre a déjà un député et un conseiller général. Les programmes? Bah, on a pas le temps de les lire, et puis de toutes façons comme me disait mon voisin ce matin, ça sert à rien, ça change rien. Donc autant pas aller voter, ou se décider pour un candidat qu'on connait sans faire véritablement attention à ce qu'il propose... Ben oui, ça sert à rien alors autant ne rien faire. Si certains réfléchissaient un peu, ils verraient bien vite que la seule manière pour que cela change comme ils le souhaitent, c'est qu'ils aillent voter, qu'ils s'impliquent, lisent les programmes, disent ce qu'ils en pensent, voir même mieux, qu'ils se présentent! Mais bon, je ne désespère pas que ça finisse par rentrer dans quelques crânes. Bref, les élections, le gouvernement, tout ça c'est fait. De quoi pourrais je parler maintenant? Musique? En ce moment, j'écoute des chants grégoriens et les mixtapes de Seth Gueko... Difficile de trouver une logique ou lien entre les deux, si ce n'est que j'aime bien ça. Donc on va passer là dessus.




Histoire? Je le ferai quand j'aurai le temps, c'est un sujet sérieux, qui me passionne et qui donnera lieu certainement à des posts à rallonge. Sport? Mouais, pas grand chose à dire... L'OM m'a encore réservée une de ces soirées européennes où la colère a succédé au découragement. Mais je commence à avoir l'habitude. Je suis devenu un véritable porte poisse pour les équipes que je supporte dans tous les sports, je vous donne une petite liste qui vous donnera l'ampleur de mon pouvoir de gros poissard : l'OM donc, l'Inter de Milan, le Stade Toulousain, les Chicago Bulls, les Denver Broncos, l'Avalanche du Colorado, la SIG, le FCM Basket, les Scorpions de Mulhouse, le Brésil (foot), les All Blacks, le XV de France... Toutes des bonnes, voir des très bonnes équipes mais elles ont toutes loupé quelque chose ces dernières années. Je sais pas combien de "Mais putain, c'est pas possible!" ou de "On leur a chié dans la tête ou quoi?" ou bien encore de "C'est quand même une belle bande de mains dans les poches!", j'ai dû hurler devant mon téléviseur depuis quelques temps. Bref, on va passer à autre chose pour le moment. Bud Spencer alors? Hé ben justement, dernièrement la chaîne NT1 a passé le monumental: Quand faut y aller, faut y aller!







Le scénario a été écrit par un accroc au LSD: Bud Spencer sort de taule parce qu'il n'y a plus de places et qu'il mange trop. De l'autre côté, on a Terence Hill qui fait du roller (avec de superbes Nike qui aujourd'hui vaudraient une fortune) sur une route en écoutant de la country, en mangeant des bananes et en buvant du 7up ou du Sprite. Il fait du stop, une décapotable s'arrête, le conducteur est en fait une charmante conductrice, il la saute (on nous montre rien hein, c'est quand même une comédie grand public) mais apparement c'est un mauvais coup puisqu'on le retrouve tout de suite après en train de continuer à faire du roller sur la route. Là il manque de se faire renverser par un camion. Après avoir injurié les conducteurs en leur disant qu'il leur gardait un chien de sa chienne, il arrive à un dinner sur le bord de la route. Hé là, quelle ne fut pas sa surprise de voir que le camion qui lui avait joué un tour pendable était garé sur le parking. Il est bien décidé à se venger de ces vils conducteurs du dit camion! Heureusement pour lui, Bud avait décidé de s'arrêter ici pour manger une ou deux vaches et vider cinq ou six tonneaux de bières. Par un numéro de ventriloquie qui ferait passer Tatayet pour une paire de moufles incomplètes, Terence fait dire aux deux conducteurs du camion que Bud devrait surveiller sa ligne. Je vous laisse imaginer la suite: baffes, baffes et re baffes. Ensuite, ils partent tous les deux avec le camion des deux malheureux, mais pas de chance, ils se trouvent que ces derniers sont des criminels recherchés. Nos deux héros sont arrêtés par erreur mais s'en sortent grâce à un stratagème que n'aurait pas renié Sun Tzu en son temps! Après tant de péripéties, ils arrivent à un aéroport, et là, après une scène d'anthologie dans les toillettes, ils tombent sur une sacoche pleine de billets. Croyant devenir riches, ils vont en fait être confondus avec les meilleurs agents que la CIA possède. S'enfonçant dans leurs mensonges pour se couvrir, ils sont envoyés en mission à Miami pour démasquer le mystérieux K1. Après qu'on leur ait inséré une puce sous la peau, les voilà partis à Miami. Pour le bien de leur mission, ils se font passer pour deux millionaires texans en vacances: ils arrivent dans une énorme Cadillac dorée, avec des cornes dorées sur le capot et des selles comme sièges. De plus, ils ont à l'arrière une remorque dorée qui transporte une vache. La classe internationale! Puis ils doivent lutter contre le chef du service de sécurité de K1 qui se trouve être un dandy sur le retour accompagné d'une femme de 2m habillée comme une pute et qui n'a rien à envier à Bud au niveau des baffes. Après moults péripéties, ils trouvent enfin l'entrée du repaire de K1: les toillettes d'un dinner (une idée fixe chez les italiens faut croire) qui se trouvent être un ascenceur ultra-perfectionné qui va jusqu'au repaire de l'ennemi: un paquebot! Oui, oui, l'ascenceur va de la terre au paquebot, c'est pas la classe ça? C'est autre chose que James Bond, non? K1 se trouve être une sorte de Pavarotti poivre et sel habillé à la mode chinoise. Il dispose d'une armée de marins portant la cagoule. Ils dévoilent son plan diabolique aux deux espions avant de leur régler leur sort, du moins le pense t'il. Il va envoyer une navette dans l'espace qui va libérer un satellite qui, par je ne sais quel moyen que j'ai oublié ou que je n'ai pas entendu occupé que j'étais de me retenir de ne pas me pisser dessus de rire, un satellite donc qui devait faire disparaître les chiffres... C'est pas beau ça? Enfin bref, après des baffes et du rire, tout finira bien. Si après ça, vous ne devenez pas fan, c'est que vous êtes soit con, soit que vous êtes Nadine Morano et que vous avez donc autre chose à faire que de lire mon blog.

J'espère vous avoir donné envie! Bref, Bud c'est fait. Que me reste t'il? Et bien moi. Oh ben moi, pas grand chose à dire. Je me suis mis au régime, je vais essayer de perdre ses rondeurs qui font mon charme et me valent une grande renommée dans le petit monde des fabricants de caleçons extra larges. Je mange sain, et je vous garantie que c'est pas la fête tous les jours, je soulève de la fonte, à tel point que j'ai même du mal à aller faire pleurer le colosse après une séance, et je marche. Oui je marche et seul avec ça mais le premier qui me chante du Goldman, je lui saute sur la cage thoracique à pieds joints. J'ai même acheté des chaussures de marche, alors pour vous ça ne veut peut être pas dire grand chose, mais pour moi ça veut dire beaucoup (pour Michel Berger, c'est le même tarif). Tous ceux qui me connaissent, savent le dégoût que j'ai longtemps eu pour la marche: inutile, fatiguante, perte de temps, loisir de vieux ou de hippies... Et bien mon sentiment commence à évoluer, mais bon, rien n'est gagné. Le moindre écart dans mon régime me fait perdre le bénéfice de jours d'exercices et d'efforts sur le plan nutritionnel. Il est vrai que c'est surtout mon puissant cortex que je dois entraîner à rester sérieux et concentré sur l'objectif tant il est vrai que "Video Meliora Proboque, Deteriora Sequor" (je vous traduis pas, ça vous fera pas de mal un peu de recherche bande de branleurs).

lundi 21 janvier 2008

Basket, bières et petites pépés...

Tout d'abord bonne année et bonne santé à vous tous, lecteurs chéris. Je vous souhaite le meilleur pour vous et vos proches!

Ca faisait longtemps, n'est ce pas? Je sais, je sais: je suis un peu fainéant. Mais bon, si vous rajoutez à cela les partiels, les fêtes et une vie sociale que je me dois de ménager, vous comprendrez et pardonnerez mon absence. C'est vrai qu'en plus il y a tant à dire en ce moment, surtout au niveau politique. Mais de ça, on en reparlera plus tard. Je vais d'abord vous parlez d'une de mes passions qui a s'est faite jour même bien avant que ne poussent mes premiers poils sur mon torse viril et puissant: le basketball. Je suis un fan de ce sport: pas un jour sans lecture d'articles sur la NBA, la Pro A, l'Euroleague; pas un jour sans un compulsage frénétique des boxscores NBA et maintenant que la télé me le permet, pas un jour sans visionnage d'un match ou, tout du moins, de larges extraits de matchs. Je ne saurai vous dire exactemment comment cette passion m'est venue. Je pense que cela doit être grâce à un match de Michael Jordan. Cela expliquerait la fascination que j'éprouve pour ce joueur: le meilleur de tous les temps sans aucun doute, 6 fois champion avec les Bulls de Chicago, membre le plus éminent de l'équipe ayant le meilleur record de saison régulière de tous les temps, 5 MVP de la ligue, 10 fois meilleur marqueur, 1 fois meilleur défenseur, en 6 participations aux Finals (toutes gagnées donc) 6 titres de MVP de ces Finals, 3 fois MVP du All Star Game et vainqueur à deux reprises du Slam Dunk Contest...

C'était le joueur absolu: complet, intelligent, une volonté hallucinante de tout gagner tout le temps et tout ça, avec un physique hors du commun. Le vainqueur parfait en somme. Là où il faut un brin relativiser, c'est qu'il a été aidé par un des meilleurs joueurs de l'histoire, Scottie Pippen, et qu'humainement, il semble que ce n'était pas franchement le gars le plus sympa de la création. Mais bon, pour Pippen, qui d'autre que his airness pouvait se permettre de faire de ce joueur, membre du club très fermé des 50 meilleurs joueurs de l'histoire de la NBA, son lieutenant, son second, son aide de camp? Personne. Dans n'importe quelle autre équipe, n'importe quelle autre contexte, Pippen aurait été le franchise player, la star. Il le fût d'ailleurs à Chicago durant la vraie fausse retraite de MJ (parti se ridiculiser au baseball pour tenir une promesse faite à son père qui venait de se faire assassiner par de minables voleurs de voiture). D'ailleurs tous les fans de Chicago (dont je fais partie, je dis ça pour les non-comprenants) se souviennent du dunk MONSTRUEUX que Pippen fera sur la tête de Patrick Ewing lors du match 6 des demi-finales de Conférence Est en 1994 (malheureusement perdues). Pour ceux qui auraient oublié, voilà un lien vers une petite piqure de rappel: http://www.youtube.com/watch?v=ETzpRdC6WS8.

Enfin bref, j'admirais énormément Jordan, je vénérais les Bulls de Chicago et ça n'a pas changé en fait. Mais en plus de tout ça, j'ai toujours adoré jouer à ce sport. J'ai plutôt un physique de pilier de bar rugbyman du dimanche mais, nom de Dieu, je kiffe être sur un terrain et donner des coups de popotin pour me faire une place dans la raquette. Enfin bref, je suis un passionné de basket. Du coup, le net m'est bien utile. J'y trouve beaucoup d'infos, de vidéos et surtout je peux en discuter avec d'autres passionnés. Je fréquente assiduement les bars à entraîneuses euh, pardon, le forum du site Basketime ( http://www.basketime.net/news/ ). C'est un forum de qualité et il y a une bonne ambiance. Tellement bonne que certains forumeurs ont pris l'habitude de se retrouver une fois par an à Paris pour le All Star Game de la LNB. J'ai eu la chance de faire partie de ces forumeurs le 29 Décembre 2007 et ce, pour la deuxième fois après l'édition 2006. Tout était prévu à l'avance de mon côté: billets de trains réservés, chambre d'hôtel aussi grâce à une relation, billets pour le match acquis par notre bien aimé Webmaster et brasserie réservée pour un petit frichti avant le match.

Donc me voilà en train de me geler les miches (et le reste) à 6h du mat sur le quai de la gare de Mulhouse en attendant le TGV Est à direction de Paris. Le train se met en place et je m'installe dans un compartiment 1ère classe (parce que je le vaux bien, et puis surtout quand vous réservez suffisament à l'avance, c'est vraiment pas cher). Et là déjà bonne surprise, très peu de monde dans le wagon. Je me dis que ça va être bien, d'autant plus que je ne suis pas très fatigué malgré les pauvres 3 heures de sommeil que j'ai derrière moi. J'ai eu le temps d'aller acheter la presse du jour, mon baladeur est chargé, j'ai encore deux bouquins au cas ou et la DS avec Zelda. Je suis paré. Le train part, le voyage se déroule normalement jusqu'après Strasbourg. A ce moment, une voyageuse, que j'avais vu monté à Mulhouse, a changé de siège vu qu'il restait beaucoup de places libres. Elle s'est mise dans le sens de la marche, comme font beaucoup de voyageurs un peu sensibles. Rien à redire. Enfin rien à redire jusqu'à ce qu'elle se mette à me fixer avec insistance (j'ai bien vérifié, il n'y avait que moi dans son champ de vision). Bon, je me suis dit que je devais lui rappeler quelqu'un ou qu'elle était fasciné par les obèses. Bref, je me replonge dans mon journal. Quelques instants plus tard, je relève la tête et paf, elle me fixe encore! Et là en plus, elle se met à pleurer! Mais qu'est ce que j'ai bien pu lui faire??? Et ça dure bien une dizaine de minutes comme ça: je détourne le regard, quand je relève la tête, elle me regarde encore et elle se remet à pleurer... Là ça suffit, je lui demande ce qui ne va pas, elle me répond dans un allemand mélangé d'anglais et de schwitzer deustch qu'elle ne parle pas français mais que ça va, qu'elle est désolé. Bon. Je retourne à ma place et là, elle me refixe de nouveau et se remet à pleurer! Le passager qui se trouvait au même niveau que moi de l'autre côté du couloir finit par me demander ce qu'il se passe. Je lui réponds que je n'en sais rien, que je n'avais jamais vu cette femme avant et qu'elle m'avait dit que tout allait bien. Enfin bref, je commence à montrer de plus en plus ostensiblement mon agacement. Là, cette femme finit par fermer les yeux pour ne plus me fixer mais les larmes continuent à couler le long de ses joues. Je me dis qu'au moins je vais pouvoir me concentrer sur autre chose. Mon voisin semble soulagé, il a dû croire qu'elle avait reconnu en moins le monstre qui avait violé son chien ou celui qui avait mangé ses enfants. Enfin bref, il est plus détendu. Surtout qu'il est accompagné par son fils, un bout de chou de 4 ans. Le gars décide subitement d'engager la conversation, mais je ne me souviens pas de grand chose si ce n'est qu'à un moment, il me demande si je veux voir un truc bizarre. Machinalement je réponds: pourquoi pas. Mais avec le recul, j'aurai dû faire attention, il aurait pu me montrer des choses que je n'avais pas forcément envie de voir... Mais là, heureusement, c'était plutôt marrant. Il avance son index vers le bus en plastique avec lequel joue son fils. Celui-ci s'arrête de jouer et fixe l'index avec des yeux exorbités! Et là, le père effleure le bus et immédiatement le gamin hurle NOOOOOONNNNNNN!!!! Puis il crie à son père: LINGETTE, LINGETTE! Son père sort un paquet de lingette nettoyante qu'il tenait prêt de lui. Le gosse prend une lingette et se met à nettoyer frénétiquement son jouet... Un gamin de 4 ans avec des TOC, j'avais jamais vu ça. En tous cas, ça m'a bien fait rire même si dans l'absolu, c'est plus inquiètant que drôle. En tous cas, ça n'avait pas l'air d'inquiéter son père. Après ce voyage un peu bizarre, l'arrivée à Paris!

Bon il pleut, les nuages sont tellement noirs qu'on dirait qu'il fait nuit mais ce n'est pas grave. Direction le métro pour aller déposer mes affaires à mon hôtel. Je le trouve très facilement, la façade donne plutôt confiance, j'entre dans cet établissement que m'a conseillé une connaissance. Le réceptionniste se montre très poli et accueillant. Je prends ma clé et monte déposer mes affaires. Première chose, les WC sont sur le pallier. Je n'aime pas trop ça mais bon, je me ferais une raison. J'ouvre la porte de ma chambre: sobre, assez vieillotte mais rien de scandaleux. Par contre, faudra qu'on m'explique le coup du bidet situé entre la porte d'entrée et le lit.... Bref, je range mon sac, ferme la porte à clé et descend déposer cette dernière à l'accueil. Là, dans l'escalier, je tombe nez à nez avec deux superbes créatures habillées de la même manière: très longues bottes en cuir, jupes microscopiques dans la même matière et petits hauts roses ultra moulants. Les belles plantes sont toutes les deux maquillées comme des voitures volées. Je marque un temps d'arrêt, puis je reprends ma descente tout en disant bonjour et en regardant le sol. Là, en guise de réponse, j'ai droit à un bonjour tonitruant de la part de la plus grande
des filles, et le tout avec un fort accent slave. L'autre se contente de glousser. Puis elles me disent, à ce soir... Un sourire gêné et j'accélère au risque de dévaler le reste des marches avec mon imposant et magnifique derrière. J'arrive à l'accueil et là, le réceptionniste me demande si j'ai vu les filles, je réponds un peu gêné que oui et il me dit que, si l'envie m'en prend, je peux les avoir les deux le soir même. Il me fera même un prix. Hé bé... Mais où j'étais encore tombé moi??? Fallait que je me fasse une raison, j'étais dans un hôtel de passe. Je réponds un NON franc et immédiat au réceptionniste qui comprend assez vite que je ne suis pas là pour la gaudriole. Je ne demande pas mon reste, je lui confis ma clé et je pars à la recherche d'un café pour prendre un petit noir et une tartine (oui, une seule) histoire de me remettre de mes émotions. Je marche un peu dans le quartier de la gare de l'Est, c'est populaire et assez sympa. J'aime bien me balader dans ce genre de coin avec mon baladeur sur les oreilles. Je trouve un café, je m'installe, déguste mon kawa et ma tartine puis direction Bercy. J'arrive en face du POPB et de la brasserie où nous avons tous rendez vous. La petite peur que je ressentais l'année passée n'est plus là. Je me demande toujours à quoi vont ressembler ces personnes avec qui je discute très souvent mais que je n'ai jamais vu en chair et en os. Mais bon, après tout, ils peuvent avoir 3 paires d'yeux, pas de bras et 15 tentacules, qu'est ce que ça peut bien faire? Enfin je dis ça mais si un jour arrivait un homme poulpe en me disant, salut je suis Naaba, ça va? Hé ben ça me ferait quand même quelque chose, ne serait-ce que pour l'odeur de marée... Bref.

Le premier camarade qui s'en vient est Karl notre webmaster bien aimé avec qui j'essaye de co-gérer une équipe dans une simu affiliée au site dont il s'occupe et qu'il a créé. Il est venu avec sa charmante compagne qui a bien du courage vu qu'elle semble avoir un intérêt assez limité pour le basket. Ils ont tous les deux l'accent chantant du Sud Ouest. Je ne suis pas déçu, ils sont tous les deux très sympas. On s'installe déjà dans la brasserie vu qu'apparement nous sommes les seuls à avoir bien prévu le coup mais ça, j'aurai dû m'en douter. Après quelques minutes d'éffarement devant les prix pratiqués à Paris, on tâche de faire mieux connaissance devant un café pour les réchauffer car c'est qu'elles sont sensibles au froid ces bêtes là. Puis on attaque le dur: les apéros. On en profite pour faire mieux connaissance. On parle assez vite de nos lieux de vie respectifs. Et je suis assez surpris de l'image qu'ils ont du Nord Est de la France. Ils me disent que pour eux c'est un lieu où il fait froid (en hiver c'est vrai mais en été, on crève de chaud) et que quand ils en entendent parler dans les médias, c'est toujours pour des faits divers sordides... Il est temps qu'ils viennent passer quelques jours à la maison! Puis, les autres commencent à arriver au compte-goutte. Breizhwan et son frère, puis Kortex nous rejoignent. Hé ben laissez moi vous dire, ils ont tous une belle tête de drogué ou d'alcoolique. D'ailleurs vous pouvez en avoir la preuve sur le site consacré à cette sortie: http://kaurore.blogsite.org/BASKETIME/BT_PARIS_2007/Basketime.html.

Mais bon, l'ambiance est bonne, les picons défilent et la viande est vite avalée. On discute beaucoup de nos simus de basket et Aurore, la compagne de Karl, fait preuve d'un flegme admirable devant le peu d'intérêt que déclenche chez elle ce sujet. Puis on parle un peu de catch (c'est une autre de mes grandes passions). Enfin, Unkle B et sa compagne (Elie), Smasch et sa compagne, Filippe et Alexiel nous rejoignent pour boire un godet avant le match. Eux aussi ont des belles têtes de délinquants. Mais bon, je fais contre mauvaise fortune bon coeur et je me dis que je n'ai pas le droit de priver ces pauvres gens de ma présence salvatrice. Et puis surtout, je me marre bien et je suis impatient de voir ce que va donner le match. D'ailleurs il va être temps de se bouger, les portes du POPB vont ouvrir. On demande la note. C'est alors avec un sentiment de fierté mêlé de honte et de stupéfaction qu'on se rend compte qu'on a bu 26 picons, sachant que la plupart ont été bu par les 5 mêmes personnes (voir le scan de la note sur le site dont j'ai mis le lien juste avant). Evidemment je fais partie de ces personnes. Mais finalement, personne n'était bourré ou ne serait-ce qu'un peu joyeux. On était concentré et impatient. Le All Star Game est souvent présenté à tort comme le summum d'une saison de basket. C'est avant tout un spectacle, à ce titre il est destiné à populariser le basket auprès du grand public. Les connaisseurs (c'est un peu pédant comme expression mais bon), eux, viennent surtout voir les meilleurs joueurs de la saison, attendent du match qu'il ne se transforme pas en concours de dunks (il y en a déjà un de prévu durant la soirée) et espèrent aussi en prendre plein les mirettes pendant les différents concours: dunk donc, 3pts et meneurs.

Déjà, la chose se présente mal puisque Nike, qui organise le All Star Game pour la LNB, a cru bon d'engager un "animateur" pour seconder George Eddy dans la présentation de la soirée. Ce gars là ne connait pas grand chose au basket à l'évidence mais il fait comme si. Il sourit tout le temps, interrompt M. Eddy et répète des choses que celui-ci vient de dire de manière claire. Il ressemble aux gars qui vous annoncent que oui c'est exceptionnel et valable seulement aujourd'hui dans votre hypermarché Mammouth, la palette à la diable de 500g avec sa sauce moutarde à l'ancienne, viande d'origine française, est à seulement 3 euros 50. En clair, il m'a bien gonflé pendant toute la soirée ce type. A part ça, l'organisation a été assez pro. On a eu droit à un dj (le même que d'habitude, pas le meilleur, pas le plus mauvais), la troupe de danseuses du Barça (confortables à l'oeil) et le drum band du Miami Heat (qui passe certainement mieux comme animation de complément que comme star de la soirée, mais sympa quand même). On va parler tout d'abord des concours qui étaient au nombre de 3:

-le concours des meneurs: une belle victoire de Jimmal Ball grâce au shoot du milieu du terrain ce qui a eu le mérite de faire bouger la foule. Il a battu Aymeric Jeanneau en finale, alors que celui-ci avait réussi quasiment tous ses shoots mais il a eu le malheur de louper quelques passes. Marc-Antoine Pellin a lui été éliminé au 1er tour à cause d'un manque de réussite aux shoots, sinon il était clairement le meneur le plus rapide du plateau. Sean Colson a fait le minimum syndical, sans trop forcer. Il a donc été logiquement éliminé au 1er tour.

-le concours de dunks: pour beaucoup, c'est LE must du All Star Game. C'est vrai que c'est un rendez vous incontournable, très spectaculaire. En plus, en France on a des talents de niveau mondial dans ce domaine. Et là évidemment, rien ne vaut le visuel. J'ai trouvé un petit lien vers un petit recap légèrement incomplet du concours: http://www.dailymotion.com/relevance/search/concours+de+dunks+2007/video/x3wnq9_all-star-game-francais-2007-concour_sport. On y voit notamment le tenant du titre, Guy Dupuy faire des dunks proprement monstrueux. Il semblait imbattable. Mais le jeune Max Kougere lui a donné du fil à retordre avec notamment un dunk avec appel et course d'élan derrière le panneau. Les autres participants ont eu du mal, si ce n'est peut être Steve Lobel mais il fait quasiment toujours le même dunk et quand en plus, il le rate, forcément ça le pénalise. Tout c'est joué avec un coup du sort. Guy Dupuy devait réussir son dernier dunk et il avait besoin que quelqu'un lui envoie la balle contre le panneau. Il a demandé à Max Kougere de le faire mais comme ils ne s'étaient pas entraînés ensemble, Guy Dupuy n'a jamais pu exécuter son dunk parfaitement. Il y avait du coût, un léger sentiment de frustration aussi bien de la part de Dupuy que du public. Mais c'était un concours de haute volée et Kougere fait un très beau vainqueur.

-le concours à 3pts: Un festival Cédric Ferchaud. Jugez plutôt, lors de la finale il fait un score de 22 avec un 5, 5, 4, 5 et 3 (sur 6pts possible à chaque fois) sur les 5 chariots. Impressionant. Seul Yohann Sangaré semblait pouvoir lui donner du fil à retordre mais il n'a rien pu faire face au dernier passage du joueur palois. En tous cas, c'était très plaisant à regarder.

On va maintenant parler du match. L'introduction des équipes a été voulue spectaculaire, mais ce fut un peu raté. D'abord, on met la salle dans le noir (ça marche toujours ça). On se rend compte que les lignes du terrain sont fluorescentes (très sympa) et puis là, le soufflet est retombé puisque les organisateurs ont fait venir un saxophoniste qui a joué trop longtemps ce qui a énervé et frustré un public avide de spectacle. Puis le drum band du Heat est entré pour accompagner la présentation des joueurs. C'était un peu mou mais bon, ça va commencer à jouer et ce n'est pas trop tôt car autant vous le dire, votre serviteur se sent à l'étroit sur les sièges minuscules du POPB. Je déborde un peu sur le siège d'Elie à ma gauche (dis d'ailleurs, le déodorant c'est pas fait pour les chiens), et sur le couloir à ma droite. En plus, je n'ai pas de place pour mes jambes. Enfin bref, il était temps que ça commence. Tout d'abord, les 5 majeurs: côté étrangers: Ricardo Greer, Chevon Troutman, Bryon Rush, Sean Colson et Marc Salyers. Côté français: Nando de Colo, Nicolas Batum, Cyril Julian, Alain Koffi et Marc Antoine Pellin. Les jeunes français ne se sont pas laissés faire et imposer tout de suite leur jeu notamment grâce à de Colo qui a été très impressionant: fluide, maîtrisant les fondamentaux, aussi bon aux shoots qu'à la passe.. Bluffant pour un si jeune joueur. Par contre, la défense intérieure était un peu lâche ce qui a donné l'occasion à Chevon Troutman de marquer 12 pts en 8 minutes et à chaque fois il a été tout seul! En attendant, Salyers et Colson nous montraient qu'ils n'étaient absolument pas concentrés et qu'ils n'en avaient pas grand chose à foutre. Et le constraste était saisissant avec des joueurs comme Masingue et Badiane en face, qui eux n'ont pas brillé offensivement mais ils ont envoyé en défense! D'ailleurs Masingue et Nsonwu se sont mis quelques belles tartes lors de leurs duels (ils se sont pas battus hein, les contacts ont été virils on va dire). Les français ont capitalisé sur leur hargne et sur leur volonté de jouer un vrai match. Pellin et de Colo ont fait en sorte de trouver leurs intérieurs et ça a marché puisque Julian et Koffi ont été très présents offensivement. Nicolas Batum, lui, mettra une mi-temps à régler son jeu et il finira par être efficace en fin de match. Sans Greer et Troutman, les américains auraient véritablement bu la tasse étant donné l'intensité défensive des français, ce qui est assez inhabituel pour All Star Game. J'ai beaucoup apprécié qu'il y ait un vrai match, avec des embryons de systèmes appliqués en attaque, un jeu construit et une défense très présente. Koffi notamment était partout: de très bons moves offensifs (hooks, panier suite à un rebond offensif, bonne prise de position dans la raquette face à des gros pourtant) et un gros abattage défensif (3 contres et 4 steals qui vont bien). De fait, il était pour moi le MVP logique de ce match mais les votant ont choisi Nando de Colo. Il est vrai qu'il a laissé une énorme impression lors du début de match où il était d'une incroyable facilité et il a réussi tout ce qu'il tentait mais il a perdu quand même pas loin de 9 ballons. Mais bon, ce n'était pas scandaleux non plus.

Pour résumé, on aura eu un match très plaisant, très engagé. Les français ont misé sur l'intensité défensive et les américains ont du être surpris d'avoir des jeunes joueurs aussi motivés. Ce n'était pas le show attendu par beaucoup et ça a du décevoir certains spectateurs. Moi au contraire, j'ai vraiment apprécié et j'ai donc été un peu surpris par la réaction des médias non spécialistes qui ont parlé du All Star Game le moins intéressant depuis longtemps. Comme quoi, la notion de spectacle est vraiment consubstantielle de ce type d'évènements. Il faudra encore beaucoup de temps pour que le grand public dépasse le phénomène TP et top ten.

Comme Karl et Aurore, j'ai quitté la salle un tout petit peu avant la fin du match. Pour éviter la foule et retourner dans mon fabuleux hôtel de passe.. Bref.. Bon je prends le métro et j'arrive près de l'hôtel. Je vais me faire un grec (en Alsace, on appelle ça döner) avant de rentrer parce qu'il fait faim, alors déjà en région parisienne, faut dire ce qui est, la viande est vraiment pas bonne. En plus on vous la sert dans un tout petit sandwich et elle est découpé en espèce de gros cubes, on dirait des chewing-gums au gras. Heureusement, on noie ça sous les frites, ça compense. Je retourne à mon hôtel, je vais à la réception et là, je retrouve le réceptionniste en larmes... Je m'inquiète de son sort et là il me dit qu'en fait les deux filles qui travaillent pour lui se sont faites embarquer par la police. Il était éffondré! A croire que c'était la première fois que ça arrive. Je sentais que j'allais y passer une bonne partie de la nuit, ce monsieur ne me lâchant pas la grappe. Il avait besoin de parler. Moi de dormir. Heureusement, ces deux poules sont arrivées, la police ne les a pas gardé! Merci la bonne vieille hypocrisie occidentale qui condamne moralement la prostitution pour la tolérer dans les faits (c'est le racolage qui est interdit en France)! Je vais de ce pas me coucher, laissant ces 3 personnes à leur joie. Et bizarrement, ma nuit fut très calme! C'est un hôtel de passe, mais pas seulement apparement. Une bonne partie des chambres étaient occupées par des touristes. Le lendemain, debout à 5h pour prendre un TGV vers 8h. Je vais dans ces fameux WC qui sont communs à tout l'étage. Au moins, c'est propre, c'est déjà ça. Je fais ce que j'ai à faire et après avoir tiré la chasse, je remarque un petit billet scotché sur le miroir du mur. En fait, après avoir tiré la chasse, il faut remplir un seau qui se trouve au pied de la cuvette pour remplir de nouveau la chasse d'eau... Le charme désuet des vieux hôtels parisiens... Ensuite direction la douche, mauvaise surprise, faut payer 3 euros... ou 50 pour la "spéciale"... Je veux même pas savoir ce que c'est... Le réceptionniste me dit que pour moi la douche est gratuite, même la spéciale si je veux. Oui mais non, je crois que je vais éviter de revenir chez moi avec une mycose ou pire. Je finis de me préparer et direction la gare de l'Est. Dans le TGV j'ai repensé à cette journée: des fous, des putes, des amis, du basket... Une allégorie de la vie? Pas de la mienne en tous cas! Enfin, pas tout le temps quoi.

mardi 4 décembre 2007

Les raisons de la colère

Je sais pas pour vous mais pour moi elles sont tellement nombreuses ces derniers temps que je ne savais même plus quoi écrire. C'est peut être la fin d'année qui veut ça (depuis certains évènements tragiques, ce n'est pas spécialement ma période préférée) mais je n'ai de cesse de m'énerver, de me désespérer ou de lamenter face à ce qui fait l'actualité, aussi bien en France que dans le monde en général. Face à cette situation, je ne savais pas par où commencer. En plus, cette multitude de sujets d'énervement, ça prend un temps fou pour y réfléchir, lire sur le sujet, se renseigner, prendre connaissance des différents avis sur le sujet et surtout le plus dur de tout: se départir de ses premières impressions sur un sujet. Enfin bref vous l'aurez compris, j'ai passé ces dernières semaines à faire de la branlette intellectuelle. Ca sert pas à grand chose mais que voulez vous, je ne peux pas m'en empêcher. Et je ne peux résister non plus au besoin de dire ce que je pense, de dire que je ne suis pas d'accord et que de toutes façons, je comprends pas comment on peut penser différement de moi tellement je suis beau, intelligent, fin, spirituel et monté comme un âne. Bon ça c'est fait....



Je disais donc avant de m'interrompre qu'il fallait que je donne mon avis. Surtout quand celui ci semble clairement minoritaire dans le pays dans lequel je vis. Je suis pas le dernier des Mohicans, loin de là mais quand même... Quand je suis en train de regarder la télé ou que je vais à la fac, je me sens un peu seul. Enfin bon, heureusement j'ai ce truc pour déverser mes frustrations. Cela dit, c'est un peu facile de ma part tout ça. La logique voudrait que je m'engage plus fermement encore que je ne le fais maintenant pour défendre mes idées. Mais bon, je ne me sens ni les capacités ni vraiment l'envie de le faire pour le moment. C'est un peu gonflé de ma part dés lors de la ramener. Mais ma mère vous le dirait si vous la connaissiez, c'est plus fort que moi je peux pas m'empêcher de l'ouvrir, ma grande gueule.




Bon ceci étant dit et posé, par quoi commencer. J'ai déjà dit ce que je pensais de la réforme des régimes spéciaux mais j'engage tous ceux que le sujet des retraites intéresse à lire le dossier sur la dérive inégalitaire des réformes du régime de retraite dans le numéro de Novembre d'Alternatives Economiques. C'est passionant et très instructif. Ca me conforte dans ce que je disais auparavant: la réforme par la seule augmentation de la durée de cotisation, ça ne mènera qu'à une seule chose, la baisse des pensions versées. Et c'est logique, plus vous augmentez le nombre d'années de cotisation nécessaire pour avoir une retraite complète, plus il y aura de salariés qui n'arriveront pas à atteindre ce quota. A cela plusieurs raisons: les entreprises rechignent à garder des salariés de plus de 55 ans (ça coûte évidemment plus cher qu'un petit jeune kinenveu comme disait les Deschiens); la non prise en compte de la pénibilité (les négociations sur le sujet n'aboutissent pas, le Medef freinant des 4 fers) qui fait qu'on préfère mettre en invalidité ou en pré-retraite des gens qui parfois veulent et peuvent encore travailler pour peu qu'on prenne en compte leurs douleurs, maladies ou handicaps; certaines dispositions règlementaires qui font que soit les salariés sont mis d'office à la retraite passé un certain âge ou que soit les modes de calcul des années cotisées sont particulièrement défavorable aux salariés etc etc...
La réforme Balladur de 1993, la Fillon de 2003 et celle qui va avoir lieu, ont donc comme principale effet une baisse des retraites. Tout cela alors même que les statistiques démographiques indiquent un renversement de tendance plutôt favorable à moyen terme. Bref on prend des mesures à la va vite pour montrer à son électorat qu'on est pas des fillettes, que les gauchistes on en mange une dizaine au petit déjeuner et qu'on va les mettre au boulot ces fainéants... Lamentable, pathétique, affligeant.... Encore une fois, il faut que tout le monde se réunisse et discute de ce problème. Il faut vraiment qu'on regarde les autres moyens de réforme au lieu de se focaliser sur la durée des cotisations. Enfin bref, je me répète mais vous m'aurez compris (enfin j'espère, sinon dites le moi).




Allez je continue de faire mon économiste du Dimanche, parlons pouvoir d'achat. Le gouvernement nous propose de racheter nos RTT. C'est déjà possible mais il faut un accord au préalable. Cet accord doit être soit un accord collectif d'entreprises, soit un accord de branche permettant de créer un compte épargne-temps. Le gouvernement voudrait simplement supprimer l'accord comme préalable à la mise en place ces comptes. Rien de révolutionnaire donc. Le problème c'est à quel taux on vous rachète vos journées de RTT... Si on le fait à celui des heures supplémentaires alors effectivement ça peut être intéressant pour ceux qui ne peuvent pas utiliser toutes leurs journées dans l'année. Mais si on le fait à celui des heures normales, alors on met fin en douce aux 35h (responsables de tout si on en croit la droite) voir même on instaure une durée du temps de travail à la carte suivant les accords dans les entreprises. C'est ni plus ni moins ce que demandait Laurence Parisot. Formidable. Il est vrai qu'il faut absolument réhabiliter la valeur travail. Tout les observateurs le disent alors c'est que ça doit être vrai. Ca sous-entend que les français sont des feignasses et qu'ils devraient avoir honte de ne pas aimer leur travail. Une belle brochette d'abrutis et de faux culs que ceux qui osent affirmer ou sous-entendre de telles saloperies. Beaucoup de français aimeraient pouvoir un travail à temps complet, ce n'est pas faute de chercher mais aujourd'hui le recours à l'intérim et au temps partiel explose. Dés lors ils font avec ce qu'ils ont. Et ceux qui ont des CDI n'ont ni la sécurité de l'emploi et leurs salaires n'ont vraiment rien d'exceptionnel. En plus c'est de la fumisterie de dire qu'on travaille moins que les autres pays. Selon les statistiques de l'OCDE, un français travaille en moyenne 1500 heures par an ce qui fait plus qu'en Allemagne, Norvège,
Pays-Bas ou encore qu'en Autriche. Nous sommes à égalité avec la Suisse. Evidemment nous travaillons moins d'années que la plupart de ces pays surtout à cause du taux d'emploi très faible des plus de 55 ans (voir plus haut) et on compense par une productivité horaire inégalée parmi les pays de l'OCDE (à l'exception de la Norvège qui est un cas particulier du fait de sa manne pétrolière et gazière). Alors vous comprendrez que ceux qui disent qu'il faut travailler plus pour gagner plus me donne envie de leur faire bouffer mon caleçon (et un de ceux que j'aurai porté quand j'ai la gastro tiens). Si on rajoute à ça le fait qu'on veut libéraliser le travail le Dimanche, le tableau est complet. Dans le Libération d'aujourd'hui, il y a un article sur les salariés de Conforama qui sont en grève pour avoir une augmentation de salaire. Beaucoup d'entre eux expliquent qu'ils sont obligés de travailler le Dimanche s'ils veulent pouvoir gagner 1300 euros par mois... Ah ça effectivement, c'est de la libération de pouvoir d'achat... Non mais de qui se moque t'on? Ne serait il pas préférable d'abord de faire en sorte que les salariés soient rémunérés à la hauteur du travail qu'ils fournissent? Qu'on ne vienne pas me dire que la concurrence mondialisé empêche cela! On va quand même pas essayer de concurrencer les coups de production d'un dictature communiste d'1 milliard d'habitants? Parce qu'à ce jeu là, on sera toujours perdant. On ferait mieux d'investir dans la recherche, l'innovation. Produisons ce que les autres n'ont même pas eu l'idée de produire. C'est seulement à ce prix là qu'on arrivera à faire baisser le chômage durablement. Et on peut promouvoir cela grâce à des éxonérations fiscales, ce sera toujours plus acceptable que de laisser le fisc faire des chèques à des contribuables bénéficiaires du bouclier fiscal. Ces gens là n'ont vraiment pas de face pour oser réclamer du fric dont ils n'ont, pour l'immense majorité d'entre eux, pas besoin. Ils mériteraient de goûter à mes caleçons tiens. Enfin bref, vous voyez ce que j'en pense de tout ça et vous comprenez mon courroux. Et encore je n'ai pas évoqué notre bon roi qui félicite Poutine pour la victoire lors des "élections législatives" de son parti Russie Unie, qui dit que le Tibet et Taïwan appartiennent à la Chine... On parlait de rupture aussi sur les droits de l'homme. Je constate qu'il n'en est rien. Je dirai même que c'est pire. Mais bon....

Allez pour finir, parlons de choses plus joyeuses. Les fêtes de fin d'année approchent et en Alsace c'est l'époque de la bière de Noël (que j'adore personnellement) et surtout des marchés de Noël. Le plus connu de tous est le Christkindelmärik de Strasbourg. C'est le plus connu car c'est le plus grand et qu'il est dans un cadre assez sympathique puisqu'il est partagé entre la place Broglie et la place de la Cathédrale. La nuit, entre les illuminations du marché et celles de la Cathédrale, le spectacle ne manque pas de charme.















Mais bon, faut pas être agoraphobe. Moi je ne fais plus attention depuis longtemps: je vais tout droit et tant pis pour ceux qui ne s'écartent pas (avis à ceux qui voudraient faire de même, je déconseille fortement cette technique aux moucherons, paralytiques et autres microbes qui voudraient jouer les durs et risqueraient de tomber sur un touriste norvégien à la carrure de bûcheron et que le vin chaud aura rendu un brin susceptible). Les produits en vente dans les stands sont bien souvent assez chers et faut vraiment aimer les bibelots et les guirlandes lumineuses. La plupart des strasbourgeois y vont pour manger et boire, point barre. C'est une sorte d'énorme cafétéria de plein air (site officiel: http://www.noel-strasbourg.com/ ). Pour ceux qui voudraient faire dans le plus intime, je conseille ceux de Kaysersberg et de Colmar. Le premier a une excellente réputation. La ville est très belle, le marché est à visage humain et on y rencontre pas mal de très bons artisans. En plus, il y a quelques pâtisseries dans la ville qui valent le détour (site officiel: http://www.kaysersberg.com/kaysersberg/manifestation/noel/ ). Quand à celui de Colmar, là ça vaut surtout pour le décor. La ville est aussi très belle. Par contre, même si c'est moins étouffant qu'à Strasbourg, évitez les Samedi après midi et les Dimanches. Et le marché en lui même est assez quelconque mais ça fait une belle balade.


Kaysersberg by night


Voilà, je crois que je vais finir sur cette carte postale de ma région. C'est un peu cliché mais en même temps, c'est devenu un vrai business donc c'est aussi un peu de notre faute. Et puis dans beaucoup de petits villages, vous trouverez des manifestations sur Noël assez sympas et moins commerciales. Enfin, ça fait toujours une bonne excuse pour boire des litres de vin chaud, manger les Manalas de la Saint Nicolas (des brioches en forme de bonhomme) ou les Bredalas (petits gâteaux alsaciens) ou encore de risquer de chopper le diabète en avalant des tranches de Berawecka (un pain aux fruits secs, normalement après on chie du caramel). Mais je reparlerai de toutes ces bonne choses.

lundi 29 octobre 2007

Quand on a pas envie, faut pas se forcer.

Et c'est bien pour ça que je me fais rare sur ce blog. J'avais pas très envie ces derniers temps mais surtout j'avais pas trop de temps. Entre les études, la vie sociale et l'envie irrésistible de rien branler, il y avait peu de chances que je m'y mette. Heureusement les vacances arrivent à point, et puis les sujets de discussions s'entassaient dans ma tête. Alors on va faire une revue générale de l'actualité, sans ordre d'importance évidemment:



Le divorce des Sarkozy:

Je m'en fous, ça me regarde pas et je dirai que je comprends tout à fait qu'il envoie bouler une journaliste de CBS qui lui demande s'il sait où est sa femme. Ca ne regarde personne d'autres qu'eux, et cela même s'ils se sont affichés dans les journaux et s'ils continuent de le faire. Quand j'entends que des électeurs de notre bon souverain-président se sentent floués, je tombe des nues. C'est à se taper la tête contre les murs! Ils ont quand même pas votés pour lui parce que sa femme présentait bien et qu'ils étaient mariées contrairement à Ségo et Flanby? C'est hallucinant le degré de médiocrité des français dés qu'il s'agit de politique, et après ils viennent dire tous pourris? Tous incapables, tous les mêmes? Mais ils ont les dirigeants qu'ils méritent! Je m'énerve là mais je trouve ça hallucinant. Et la presse n'est pas à épargner dans cette course à la connerie. Alors on voit des grands éditorialistes et journalistes venir se justifier à longueur d'émissions télés ou radios pour dire que OUI on devait parler du divorce Sarkozy et que OUI on avait eu raison de parler que de ça pendant 1 semaine, que ça concernait aussi le public, reprenant là le raisonnement du livre La femme fatale. Franchement qu'est ce que ça peut bien faire aux citoyens français que les Sarkozy ne s'entendaient pas depuis longtemps? Que Ségo se serait peut être présentée parce qu'elle était une femme trompée? Qu'est ce que ça peut bien changer? Est ce que je leur demande moi à Raphaelle Bacqué et Ariane Chemin pourquoi elles sont devenues journalistes? Non , parce que ça m'en touche une sans faire bouger l'autre. On devrait plutôt interroger Cecilia sur les négociations en Lybie que sur la fin de son mariage. A la rigueur que la presse people en parle, ça procède d'une certaine logique. Mais que Le Monde, Libération, Le Point, L'Express, Le Parisien et Cie en fassent leurs unes, là je suis désolé je dis non. Vous me direz qu'ils s'en tamponnent puisque je les ai pour la plupart acheté. Oui mais ce n'était certainement pas pour le divorce du couple présidentiel. J'aurai dû leur renvoyer les pages et leur demander un remboursement partiel tiens.



La réforme des régimes spéciaux:

Encore un sujet bien énervant. On fait passer des gens qui côtisent souvent plus, mais sur des périodes plus courtes il est vrai, qui ont des taux de remplacement souvent inférieurs à ceux du privé (certains cadres arrivent à gagner plus en retraite qu'en période d'activité, mais c'est une infime minorité), on fait passer ces gens là pour des privilégiés. On les montre du doigt, les traitant à demi-mot de fainéants et de réfractaires à la réforme. Ah les scélérats! C'est à cause d'eux que la France n'avance pas! En plus ils sont très fortement syndicalisés! Ils osent les insolents! Heureusement que notre bon souverain vient les remettre au pas! Michel Gaudet et Jacques Marseille auront été entendus! .... On a dit ou sens-entendu beaucoup de choses négatives sur les bénéficiaires des régimes spéciaux de retraite, après cela on leur dit qu'ils vont devoir bosser plus pour gagner la même chose et on s'étonne qu'ils fassent grève???? Mais moi si je bossais depuis 20 ans comme conducteur SNCF (une sinécure certainement, apparement la disparition des locomotives à charbon a fait de ce métier , le métier le plus beau et le plus facile sur terre.... c'est vrai que bosser les jours fériés, dormir dans des foyers sncf, conduire des machines qui filent à 200 à l'heure avec soit des dizaines de personnes ou des marchandises parfois dangereuses au cul, ça doit être le paradis), et qu'on venait me dire maintenant, "hé tu sais quoi? C'est à cause de toi que le régime de retraite à la française se meurt! T'as pas honte??? Allez tu vas bosser au minimum 2 ans et demi de plus si tu vas avoir la même retraite qu'avant! ", hé bien croyez moi que je me contenterai pas de faire grève! La droite a voulu se venger de l'affront de 1995 et elle y arrive. Je ne suis pas hostile à une réforme, mais c'est certainement que moi, comme les gens de ma génération, je sais très bien depuis longtemps que je vais devoir bosser plus longtemps que mes parents et que j'aurai plus de mal qu'eux à avoir un boulot stable. Alors au lieu de s'attaquer de manière dogmatique à un symbole (parce que la réforme n'est que symbolique, elle ne règlera en rien le problème des retraites), on ferait mieux de penser plus globalement et de voir s'il ne faut pas changer et faire évoluer l'assiette des cotisations de retraite; d'avoir une réflexion sur la pénibilité, la prendre en compte dans les âges de départ à la retraite, que ce soit dans le public et le privé; d'avoir un statut du travailleur commun aux secteurs publics et privés comme en Suède par exemple (qu'on adore citer comme exemple sur la réforme de l'Etat en oubliant de signaler que là bas, les fonctionnaires représentent 37,5% de la population active, contre moins de 25% en France) où ce statut, tout en devenant commun aux deux secteurs, est resté très protecteur pour le travailleur. Enfin bref, pourquoi ne pas réfléchir avant d'agir?



Voilà pour l'actualité nationale et politique. Ca fait du bien de se défouler un peu. J'aurai pu parler du Traité simplifié aussi, mais je ne l'ai pas lu. Pour les premiers échos que j'en ai, c'est un petit progrès (en léger recul toutefois par rapport au Traité instituant une Constitution pour l'Europe) mais je dois dire que je comprends mal comment on peut faire l'économie d'un référendum sur ce sujet à partir du moment où on en a fait un pour le TCPE. A force de vouloir déconnecter les citoyens européens des décisions, il ne faut pas s'étonner qu'ils s'en foutent voir qu'ils votent NON quand on leur demande leurs avis. Mais bon, moi ce que j'en dis...



Enfin bref, sinon plus réjouissant, et plus important, c'est bientôt mon anniversaire. J'ai la chance d'avoir des parents en or. J'ai eu une enfance très heureuse grâce à eux, ce sont des gens biens et je suis fier d'être le fils. En plus de ça, ils ont toujours été très, voir trop, généreux avec leurs enfants. Avant mon anniversaire, j'ai toujours droit à la question rituelle : "qu'est ce que tu veux pour ton anniversaire?" Ah j'en ai bien profité étant gosse! Un parfait sosie de Cartman (mon héros!)! Le temps et la sagesse aidant, je me suis fait moins matérialiste dans mes demandes et plus utilitariste. Mais là j'ai eu un relent d'adolescence. J'allais demandé une participation financière qui devait me servir à alimenter un pot pour remplacer mon ordi dans un futur proche. Et puis en surfant sur le net je suis tombé sur ça:







Des Jordan Ol'School. Une paire de baskets assez simple, ressemblant aux Air Force 90, avec un énorme logo Retro Wings au talon. J'ai toujours adoré les baskets, mais alors les Jordan c'est vraiment une passion dévorante, et couteuse. Du coup, je crois bien que je vais demander ça... C'est pas très raisonnable, mais depuis que je les ai vu, je n'arrête pas d'y penser. Victime de la mode, tel est mon nom de code.

samedi 6 octobre 2007

Rap, Musique que j'aime

C'était le titre d'un morceau de Zoxea (d'ailleurs quelqu'un a des nouvelles de lui?) sur l'album A mon tour d'briller. Il correspond tout à fait à ce dont je veux vous parler. La musique a une importance capitale dans ma vie et cela notamment grâce au rap. Au bien sûr ce serait vous mentir, et vous savez que j'en suis incapable, que de vous dire que dés mon plus jeune âge, j'écoutais The Last Poets, Grandmaster Flash and the Furious Five, Public Enemy ou les mixs de Dee Nasty. Ah ça non, j'en étais même très loin! Je crois que la première K7 que j'ai acheté devait être une compil de morceaux joués au synthétiseur et d'ailleurs je crois que ça s'appelait... synthétiseur. Roh la vache, avec des morceaux de Vangelis Papathanassiou à la pelle ainsi que du JM Jarre et du Mike Oldfield... Là rien qu'en écrivant j'ai un coup de vieux. Il faut dire que je devais avoir 8 ou 9 ans quand c'est sorti. Et qu'est ce que j'ai pu écouté ça! J'ai même acheté toutes les autres compils qui sont sorties! Je l'écoutais surtout dans la voiture, j'adorais ça. Par contre le reste de ma famille... Je me souviens notamment de vacances dans le Jura mémorables à plus d'un titre. Déjà, c'est la première fois que mes parents nous emmenaient dans un endroit où on ne pouvait pas se baigner et ça, pour mon frère comme pour moi, c'était un sacrilège. Passer de la côte Basque à Mouthe, c'est pas facile pour un individu normal, alors des mômes capricieux de moins de 10 ans.... Alors en plus de gérer ça, faut se taper les chariots de feu, Midnight Express, Oxygen, Tubular Bells et bien d'autres, pendant des heures avec pour seul fond visuel les forêts du Jura suisse sous la pluie (maintenant je pense que le spectacle me plairait mais à l'époque, tout ce que je voyais c'est qu'il n'y avait pas la mer). Si vous rajoutez à cela que ma soeur avait choppé les oreillons, vous imaginez les vacances de rêve! Enfin moi je pense que ça devait pas être facile pour eux mais après tout, si ça se trouve, tous les soirs ils se sont mis minables à la liqueur de gentiane et au vin jaune et se sont fait péter le ventre à coup de fondues et autres raclettes! Enfin même s'ils faisaient tout ça, mes parents devaient quand même se taper des heures de routes sinueuses sous la pluie avec du Vangelis et du Jarre dans la voiture! Ils devraient essayer ça à Guantanamo!




Et après ce fût l'arrivée du rap? Ah ben non ce serait trop simple, d'abord il y eut le prolongement naturel du synthé Bontempi: la Dance! Ralala j'ai encore moults compils dont les fameuses Plus Grande Discothèque du Monde avec le gars super souple sur la couverture qui essaye de se curer l'oreille droite avec le pied gauche et tout ça en faisant semblant de mixer des morceaux sur un fond d'écran digne d'un MO5 du type vague qui déferle au bien pochette transparente pour bien voir le disque rose. Ca c'était typiquement la musique de mes soirées au collège. Elles furent nombreuses et je m'enorgueillais d'organiser les plus grosses boums (certainement pour compenser le fait qu'on m'invitait rarement à celles des autres). C'était l'époque du 1er slow et des premiers poils. J'en bouffais du Capella, Anti Capella, Corona, Haddaway, Masterbox, 2 Unlimited, Captain Hollywood Project, Amnesia, Culture Beat, Outhere Brothers (des bons ceux là, auteurs du fameux Fuk U in The Ass) et autres Scooter! J'avoue avoir garder une tendresse particulière pour cette musique qui fait toujours son effet aux réunions d'anciens combattants de la cour de récré.












Puis vint le premier vrai gros choc "musical" de ma vie. Le rap me direz vous, et bien non! Ne soyez pas si impatient, ça vient. Non, là en l'espèce je parle de Queen. Le groupe de rock britannique dont le leader Freddie Mercury aura pu se vanter durant sa trop courte vie, de m'avoir ouvert de nombreuses perspectives musicales. L'album Innuendo m'a littéralement bluffé, je me souviens avoir demander un baladeur simplement pour cette pouvoir écouter ce chef d'oeuvre. Ca tombait bien, je devais subir une petite opération à l'époque donc grâce à mes yeux de chien battu et mon bagout de VRP, j'ai pu obtenir ce baladeur et là ce fut le bonheur. Même à l'hôpital. J'étais dans mon monde, même si j'étais au milieu d'autres enfants tous plus chiants les uns que les autres. J'étais dans le lit près de la fenêtre, avec mon baladeur sur les oreilles et je regardais les montagnes. En écrivant ça, je me rends compte qu'on peut croire que j'étais autiste mais pas du tout. En fait j'étais juste fasciné, surtout par le morceau Innuendo, vraiment magnifique, d'une diversité et d'une virtuosité à couper le souffle. Tout le monde a été marqué par The show must go on qui évidemment est une très belle chanson mais je préfère Innuendo. D'ailleurs je l'ai réécoutée récemment et je la trouve toujours aussi bien. Le reste de l'album a peut être un peu vieilli mais bon, ça le fait encore.


Et c'est seulement après ça que le rap a déboulé dans ma vie. Il est un peu venu par la porte de dérrière sans que je m'y attende. C'était durant mes années collège. C'était un ami de l'époque, et qui l'est resté d'ailleurs, qui m'en a parlé. Il était très enthousiaste. J'étais intrigué et surtout je voulais pas être exclu. Il me parlait d'un album qui allait sortir et qui devait tout casser. Du coup, je me suis dit que j'allais l'acheter et qu'on verrait bien. Cet album c'était le double album Ombre est Lumière d'IAM. Et voilà j'étais contaminé. Tout me plaisait, les prods géniales avec tous ces samples qui vont aussi m'ouvrir d'autres portes musicales par la suite, les textes cultivés et engagés et les références historiques et religieuses multiples. C'était un nouveau monde qui s'ouvrait à moi. Je voulais juste m'intégrer et finalement j'ai été happé par le mouvement. Et ça n'a pas arrêté puisqu'à l'époque, c'était un peu l'âge d'or du rap français. NTM, 2Bal 2Neg, La Cliqua, les X-Men, Oxmo Puccino, La Brigade, Mc Solaar (le bon vieux temps), Démocrates D, Madison le bourreau et Chrysto le barbare et j'en oublie. J'étais accro! J'achetais L'Affiche que je dévorais d'un bout à l'autre. Je me suis au Rap Us, et c'est devenu pire: Gangstarr, Wu Tang Clan, Nas, Jay Z, Notorious Big, Cypress Hill, MOP etc etc.... Mais ce ne fût pas facile de trouver de quoi me sustenter les oreilles. Tout n'était pas si facile pour un fan de rap dans la plaine d'Alsace. Heureusement on était, et on est toujours, un petit groupe d'amis qui partions faire des virées à Mulhouse, la grande ville du coin, 1 fois par mois. C'est ma mère qui nous emmenait puisqu'on avait un monospace. Et direct en arrivant direction la FNAC pour trouver les derniers albums sortis. De fait, on trouvait pas toujours notre bonheur et ça devenait de plus en plus dur puisqu'au fil du temps, la passion aidant, on devenait de plus en plus pointu. Mais bon, si on trouvait pas des cds, on allait voir les nouvelles baskets (je suis un dingue de baskets) puis on s'achetait des Grozny Cola chez Faller et hop direction le cinéma pour aller voir la dernière daube qui venait de sortir.








Mais je m'égare et je reviens au rap. Oui car je suis toujours un grand fan, plus que jamais. Je n'ai de cesse d'écouter les derniers Common ou Nas. Mais en plus le rap m'a fait découvrir James Brown, Marvin Gaye, Syl Johnson, Baby Huey, Otis Redding, Miles Davis, John Coltrane, Cannonball Aderley, Nina Simone, Billie Hollyday et même Jacques Brel, Charles Aznavour ou Léo Ferré. Le sample, que d'aucun appelait le sida de la musique à une certaine époque, et en fait une porte vers d'autres mondes et un hommage rendu par l'artiste qui l'utilise. Bien sûr tout n'est pas bon à prendre dans le rap ou la culture hip-hop en général mais c'est vrai de tous les courants musicaux. Ca me scie les nerfs quand j'entends des délires machistes, homophobes ou ultra-matérialistes mais bien heureusement, cette musique est bien assez forte pour ne pas se laisser happer par ces merdes. Le seul souci, c'est le problème d'image dont souffre le rap. Mais ça, il faut surtout l'imputer à mon avis à des gens à l'esprit fainéants qui se laissent guider par des médias qui le plus souvent ni connaissent rien. Mais on peut généraliser ce constat à bien d'autres domaines! Enfin bref, vous l'aurez compris, j'écoute énormément de musique. C'est absolument vital pour moi. Mais je fonctionne par périodes, c'est à dire que pendant un certain laps de temps, j'écoute souvent les 5 ou 6 mêmes albums et puis ça change en fonction de mon humeur. Par exemple en ce moment j'écoute le dernier Common, Finding Forever, Liquid Swords de Gza, C'est déjà ça d'Alain Souchon, Lucky Boy de Dj Mehdi et enfin je suis en train d'écouter toutes les cantates de Bach une par une pour retrouver celle qui m'avait tappée dans l'oreille à la radio sans que j'arrive à comprendre exactement laquelle c'était. Bref c'est un peu n'importe quoi et encore, là je n'écoute pas de rock parce qu'il y a peu j'avais un best of de Motorhead aussi dans le baladeur. Mais bon, ça me plait ce mode de fonctionnement et en plus la musique est peut être le seul endroit où je peux assez facilement satisfaire mon immense soif de connaissances (j'exagère à peine, ça me bouffe quand je sais pas quelque chose, c'est pourquoi je dévore journaux, essais, dictionnaires, récits historiques...). Alors autant se faire plaisir surtout que le net permet d'écouter avant d'acheter ce qui fait que j'achète mieux et donc plutôt plus en ce moment, mais ça, faut pas le dire à Pascal Nègre.


samedi 29 septembre 2007

Grandeur de ma décadence

Ah ça le fait comme titre ça non? Ca en impose mais autant le dire tout de suite, je n'ai jamais lu le livre de Balzac (Gloire et décadence de Césart Birotteau) dont ce titre s'inspire. C'est juste qu'il résume bien ce qui m'arrive ces derniers temps. Le fait d'avoir toujours des problèmes de connexion me coupe un peu de mes activités habituelles, du coup je ne sais pas toujours quoi faire surtout que les cours ne sont pas encore rentrés dans leur pleine phase de travail plutôt intense. Mais ça a du bon (ou en tous cas, ça tombe bien), je compense par une vie sociale très agitée ces derniers temps. Beaucoup de repas, de sorties au resto, d'invitations chez des amis... C'est tout à fait libérateur dans mon cas parce que si le net vient à me manquer, la lecture des journaux et les heures passées à regarder la télé et à écouter la radio m'ont donner envie de m'exploser des briques sur le front. Marre marre marre de la droite décomplexée, chaque jour son apparition de notre souverain-président, chaque jour une proposition que je trouve au mieux inefficace, au pire inepte bref chaque jour mon lot d'énervements ou de découragement. Je crois que j'atteint mes limites en matière de confrontations d'idées politiques. Je veux dire que j'en viens à haïr certains tenants (célèbres ou anonymes) de la politique actuelle comme jamais je n'avais été amené à le faire depuis mon adolescence. Mais à la rigueur à cette époque j'étais un petit con qui pensait tout savoir, que personne ne le comprenait et que tout lui était dû, bref j'étais un cartman de 15 ans. Aujourd'hui je sais de sources sûres que je suis ignare dans pas mal de domaines, que certains ne me comprendront jamais et c'est très bien comme ça et que tout m'est toujours dû mais ça, c'est à cause de mon corps de Dieu grec et mon humour ravageur. Pour résumé, je devrais être un peu plus détendu sur bon nombre chose. Surtout que l'expérience m'a vite appris qu'il y avait plus grave dans la vie (ça fait barroudeur qui en a bavé ça... ou bien juste jeune con qui se la pète, je vous laisse juge). Mais je suis désolé j'y arrive pas: je rêve de chier dans la sacoche de Thierry Mariani, je vomierai bien dans les pompes à Brice Hortefeux, j'attends avec impatience un bon petit combat de catch contre François "Le Liquidateur" Fillon (c'est où il veut quand il veut), j'espère voir un jour mon chien rouler une pelle à Jean-François Copé (il est très affectueux mais il pue de la gueule comme c'est pas permis... je parle de mon chien bien sûr), je tartinerai bien les couilles de Jacques Marseille ou de Nicolas Baverez de mousse de poisson et je le laisserai tout seul dans une chambre avec les 8 chats de mes parents etc etc.... Je suis pas fier de moi mais oui, j'ai vraiment envie de faire tout ça.

Pourquoi tant de violence me direz vous? Déjà je vous répondrai que je ne fais qu'y penser et puis merde quoi, je suis sûr que je suis pas le seul à en avoir plein le cul de toutes les conneries entendues à droite et à gauche. On va faire un petit tour d'horizon vite fait bien fait:

- Tests ADN: c'est dégueulasse, rien de moins. On teste les candidats au regroupement familial comme s'ils étaient des délinquants en puissance. On se torche avec la loi bioéthique de 2004. Que va t'il se passer quand le candidat refusera le test? Que faire s'il n'a pas les moyens de payer? Et les enfants adoptés, issues de familles recomposées ou d'adultères? Les conditions de leur naissance font qu'ils n'ont pas vocation à venir en France? C'est abject. Et je parle pas des problèmes pratiques, bref lamentable.

- Régimes spéciaux: j'ai bientôt 27 ans et on m'a tellement dit et répété que je ne connaitrai jamais la retraite à 60 ans que je m'y suis fait, je l'ai intégré et dans un sens je le comprends comme d'ailleurs une bonne partie de ma génération. Pour nous, c'est normal serai je tenté de dire. Maintenant pour la personne qui bosse depuis 15, 20 voir 30 années et à qui on dit : "tu vas bosser 2 ans et demi de plus, t'asseoir sur une partie de tes avantages et surtout fermer ta gueule quand on dira que le déficit du système de retraite c'est de ta faute à toi et tes potes, vous qui êtes de sales privilégiés", je comprends qu'elle l'ait mauvaise et qu'elle veuille défendre son bout de gras et puis aussi un peu son honneur. La droite veut leur enfoncer des godes cloutés là où je pense et elle s'étonne qu'ils demandent un peu de vaseline, on croit rêver! Tout ça alors qu'on sait peu que les agents de la SNCF, par exemple, ne partent à la retraite quasiment jamais avec une retraite à taux pleins ou bien que leur taux de remplacement est inférieur à celui du privé. On ne dit jamais aussi que cette réforme ne règlera en rien le déficit du système de retraite et que ça ne règle pas non plus le problème de la prise en compte de la pénibilité du travail aussi bien dans le privé que dans le public. Le MEDEF ne veut toujours pas négocier là dessus mais bon moi ce que j'en dit...

- la Faillite: discours bien rôdé que celui de la dette qui nous submerge. Vous savez bien qu'on est déjà tous endetté dés la naissance et pas qu'un peu. Alors va falloir faire des efforts hein, mais pas tout de suite pour certains. Le paquet fiscal est quand même un des plus énormes bras d'honneur fait aux français depuis très longtemps mais ils ne semblent pas s'en rendre compte. On donne 15 milliards à certains contribuables et on dit que jamais la France n'est allé aussi mal au niveau budgétaire, d'ailleurs la preuve, on est obligé de réduire le nombre de fonctionnaires. Bizarre non comme manière de faire? Et bien finalement pas tellement. On nous dit en fait rien de moins que la fonction publique telle qu'elle est aujourd'hui ne sert à rien alors que les riches eux, servent à quelque chose puisqu'ils investissent soit disant. On essaye de nous faire croire que l'Etat devrait se désintéresser de la Santé, l'Education, la Culture et surtout de l'Economie. Gardons les missions régaliennes que sont la Justice, la Police, l'Armée et les Affaires Etrangères ainsi que quelques confettis ça et là et laissons le privé faire le reste. C'est tout du moins ce que je vois poindre. Notre bon souverain veut déjà faire péter le statut de la fonction publique en introduisant le CDI pour les fonctionnaires, ainsi que les primes au mérite. Il a aussi dit que le privé devait s'investir plus dans la santé avec des produits financiers innovants. Vous rajoutez à tout ça un discours lancinant sur la faillite de l'Education Nationale et si vous êtes bien comme il faut, vous en arrivez à la conclusion que l'Etat est nul dans tous ces domaines alors autant qu'il les abandonne. Le gouvernement de François Guizot euh pardon Fillon reprend de plus en plus des théories libérales ressemblant, par exemple, à celles de la fameuse (et funeste à mon sens) Ecole de Chicago. M. Fitoussi, président de l'OFCE, disait récemment dans la très bonne émission Ce soir ou Jamais! que si les Etats Unis étaient les plus gros producteurs de doctrine économique, c'est en fait l'Europe qui en était la plus grosse consommatrice. On croit faire comme eux alors qu'en fait, c'est tout le contraire. On en reparlera j'en suis sûr...

- le PS: J'en ai marre qu'ils se bouffent le nez, j'en ai marre d'entendre dire que je suis un idiot, un grand naif qui n'a rien compris à rien parce qu'il est un militant de fraîche date, parce qu'il pense que l'économie de marché a besoin de réformes urgentes et d'ampleurs, parce qu'il n'est pas convaincu en l'état actuel des choses par la sociale démocratie, parce qu'il pense que OUI les gens de gauche qui sont au gouvernement ont quelque part trahis leurs idées et leurs engagements, parce qu'il s'en fout bien de savoir qui sera le prochain 1er secrétaire et enfin parce qu'il pense qu'un parti qui réussi, ce n'est pas forcément un parti qui gagne une élection mais un parti qui est fidèle à ses convictions de toujours tout en prenant compte l'évolution de la société, un parti qui reflète la société qu'il entend changer et enfin un parti qui reste honnête même si cela doit lui coûter des voix. Jean Poperen avait une théorie assez intéressante qui disait qu'en gros les votants étaient divisés en 3 catégories: une de gens votant tout le temps à droite ou à l'extrême droite, une autre votant toujours à gauche ou à l'extrême gauche et la dernière qui était très mouvante et diversifiée et qui ne décidait principalement qu'en fonction des rapports de force. Et il avait cette phrase très éclairante (trouvée sur le blog de Franck Dudt, dudt.net) qui disait que la gauche ne l'emporterait que si elle montrait qu'elle avait la volonté politique de faire autre chose. Je rejoins tout à fait cette analyse.

Enfin bref avec tout ça, j'étais un peu tendu. Et même pas un FPS, un Doom like sous la main pour me défouler. Enfin si, mon frère a fait l'acquisition dernièrement d'une Xbox 360 avec Gears of War, alors c'est très très beau mais putain c'est injouable. Je sais pas comment on fait pour jouer correctement à un FPS (First Person Shooter pour les non comprenants, jeu de tir à la 1ère personne quoi) avec une manette. Il faut dire que moi j'ai commencer avec Doom et Duke Nukem sur PC alors je dois être un peu formaté. Mais bon je ne désespère pas, et puis sinon je rejouerai à Half-Life 2.
Heureusement il me reste les bonnes soirées entre amis à dire des bêtises, rigoler comme des baleines, bien boire (à ce propos j'ai eu l'occasion de goûter les excellents vins de Marc Tempé viticulteur à Zellenberg: http://www.marctempe.fr/ ) et bien manger etc etc... Et puis le basket est de retour! Et oui la ProA recommence ce week end, je vais pouvoir retourner voir la SIG et j'irai aussi certainement voir le FCM Basket. Et bientôt la NBA de retour, je me suis remis avec excitation aux fantasy leagues. J'y consacrerai un message en entier bientôt je pense, mais c'est vrai que pour moi le basket est très important: j'adore regarder des matchs, j'adore jouer, j'adore lire sur ce jeu, je prends mon pied en lisant des box-scores et j'y pense très souvent, ça me détend . En plus, depuis quelque temps je me suis aussi mis à des simulations qui me permettent de voir un autre aspect de ce sport. Mais bon, mon implication est un peu plus limitée en ce moment avec mes problèmes de connexion, j'espère pouvoir y mettre bonne ordre bientôt. En plus du basket, je suis également la NFL et mes Broncos chéris puis bientôt les playoffs MLB (baseball). On rajoute ça le hockey qui reprend doucement mais surement pied à Mulhouse, je vais peut être avoir de quoi me consoler ces prochains temps. En tous cas je l'espère, parce que 5 années comme ça, vous je sais pas, mais moi je peux pas.

- excellent site d'infos et de discussions sur le basket, et je dis pas ça que parce que j'y connais du monde: http://www.basketime.net/spip/index.php3

- un blog très sympa et très pro sur les expériences vinicoles d'un érudit: http://oenophil.over-blog.fr/

- le site sur lequel je discute, m'amuse et me défoule ces derniers temps (je dois être maso) : http://jump67.com/index.php

- le blog qui fait que je me sens moins seul en Alsace (il n'est pas le seul mais c'est le premier sur lequel je suis tombé en dehors des blogs officiels, et franchement ils sont pas nombreux) : http://www.sother.fr/

dimanche 16 septembre 2007

C'est la rentrée.... et on ne peut pas y faire grand chose.




Voilà, c'était écrit. En tous cas, ça l'était sur le calendrier et sur les papiers que j'ai reçu de la faculté. Il a bien fallu s'y résoudre et se lever avant 13h. Dieu que je déteste me lever tôt le matin, encore plus pour aller faire quelque chose qui ne m'intéresse pas toujours. Hé oui, je sais que ça énerve particulièrement les professeurs quand on dit cela mais c'est la triste réalité. On s'emmerde parfois sec en cours et cela même à l'université, même avec des cours qu'on a choisi. Alors on entend toujours les mêmes conneries: "personne ne t'a obligé, tu peux faire une autre filière, bosser tout de suite" ou bien encore le fameux "les cours ne sont pas obligatoires". Un beau tissu d'âneries, comme si aujourd'hui on pouvait se permettre de cracher sur une formation supplémentaire, comme si tous les cours universitaires étaient enthousiasmants et enfin comme si tous les maîtres de conférence ou les professeurs étaient de grands pédagogues. Si à tous ces aléas, vous rajoutez le fait que sans mes 10 heures de sommeil, je suis la forme vivante qui se rapproche le plus du Grizzly, aussi bien physiquement que psychiquement, vous obtenez quelqu'un qui parfois s'ennuie ferme quand il n'est pas à deux doigts de s'endormir.



Alors bien évidemment je pourrais me coucher tôt mais ça non plus, c'est pas mon truc. Je suis complètement déphasé. Du reste l'heure à laquelle j'écris ce message, en est un exemple frappant. Mais ça a toujours été comme ça chez moi. Je suis un grand consommateur de télé et de jeux vidéos, deux vices qui incitent à être un oiseau de nuit.



Bref, tout cela ne va pas m'aider pour ce Master mais ça devait déjà être le cas avant et je m'en suis pas trop mal tiré jusque là donc espérons que cela dure. Le point positif, car il y en a, c'est que je retrouve mes petites habitudes de citadin: acheter mes journaux tous les jours (je dois bien dépenser plus de 30 euros par semaine en quotidiens et hebdomadaires, et je ne compte pas les abonnements et la presse que je retrouve chez mes parents), aller manger au moins deux fois par semaine au döner qui se trouve en face de mon appartement (Volkan, le meilleur de Strasbourg à ce jour pour moi depuis que celui de la galerie à l'En Verre a fermé dans des conditions plus que scandaleuses d'ailleurs), sortir avec mes amis (hé oui, croyez moi si vous voulez, mais il y a plus de bars et restaurants à Strasbourg qu'à Cernay, étonnant non?), aller au cinéma etc etc.... Ca compense un peu mais pas toujours. Parce qu'il faut aussi se taper la foule, la complexification de la vie courante (faire ses courses sans voiture,ça peut se révéler douloureux pour le dos), un certain éloignement avec la famille (même à bientôt 27 ans, on est pas à l'abri du spleen, mais bon, chez moi c'est aussi dû à certains évènements passés donc c'est un peu particulier) et puis toujours ces cours qui mine de rien, rythment votre vie et pas toujours de manière très heureuse.



Bien sûr, une grande partie de la population considère que les études, ce sont des moments privilégiés de liberté et de farniente. C'est sûr qu'on est pas à la mine ou dans une fonderie et qu'on passe de très bons moments mais, comme dans tous parcours scolaire, il y a des périodes vraiment éprouvantes. Des devoirs à rendre le même jour qui font que vous faites des nuits blanches, surtout quand comme moi, vous avez du mal à vous organiser. Des examens où vous cumulez fatigue et pression. Si en plus vous devez bosser pour payer vos études, faut vraiment avoir la foi, ou n'avoir aucun autre choix, pour y arriver. Parce que si on entend à longueur de reportages combien les jeunes d'aujourd'hui sont nuls, combien c'était mieux avant, combien l'école a failli et autres bêtises du genre, je peux vous assurer que nous, on nous les donne pas nos examens. J'ai eu mon bac assez facilement mais ça m'a pas empêché d'avoir de mauvaises notes dans des matières que je pense bien maîtriser. Pareil pour les examens à la fac, les correcteurs sont loin d'être indulgents. Que de plus en plus de quasi illétrés passent les mailles du filet, je veux bien le croire, mais cela est dû aussi au fait que le nombre d'élèves a explosé depuis 40 ans et que les moyens et les méthodes ont du mal à suivre. Je ne crois pas à la génération sms plus bête qu'une autre. Qu'elle maîtrise moins bien l'orthographe, ça ne fait aucun doute mais en même temps, elle est face à des changements qu'aucune autre génération n'aura jamais vu. Internet, informatisation, mondialisation... elle maîtrise d'abord ce qu'elle pense être le plus utile. Et puis n'exagérons pas quand même, je suis entouré de gens plus jeunes que moi, et la plupart sont des gens tout à fait intelligents et qui iront loin pour la plupart. Et pourtant je ne suis pas dans un ghetto pour surdoués mais dans une fac ouverte à tout les bâcheliers et capacitaires en droit.



A écouter Finkielkraut, Ferry et autres Marseille, le système éducatif français ne formerait plus que des idiots. Les problèmes actuels ne doivent pas non plus nous faire jeter le bébé avec l'eau du bain. La majorité des élèves passés par l'école française savent lire, écrire, compter et se sont formés de telle manière à obtenir un emploi. Pour que ça se développe encore et qu'on évite de laisser des milliers de jeunes sans rien, je vois mal ce qu'on peut faire d'autres que de réduire le nombre d'enfants par classe, envoyer les enseignants expérimentés dans les zones difficiles, donner enfin les moyens qu'elle mérite à la Recherche française... Après, sans traitement social d'autres problèmes connexes, mais intimement liés à l'échec scolaire comme la ghettoisation et la précarisation de la société, on ne pourra pas tout faire.



Ce débat sur le niveau rejoint le débat aussi sur l'insécurité à l'école. Encore une fois, je suis pas convaincu que c'était mieux avant. Je me rappelle d'un ancien prof dans un lycée technique qui me racontait que dans les années 50-60, des élèves lui lançaient des boulons et que certains ne savaient même pas comment utiliser un stylo. Alors évidemment, c'est un exemple parmi d'autres mais franchement , je crois que les problèmes causés par la démocratisation font qu'on jette plusieurs générations aux ordures alors qu'en fait elles sont juste différentes car elles vivent dans un monde qui n'a certainement jamais évolué aussi vite de toute l'histoire de l'humanité.



Mais bon, d'aucun pense que la sélection, la rationnalisation et la hausse du coût des études sont les solutions aux problèmes actuels. Je pense que l'absence de sélection fait honneur à la France. Avec elle, beaucoup de parcours atypiques n'auraient pas pu accomplir les grandes choses qu'ils ont accompli, et j'en connais quelques uns de ces parcours. Le problème c'est surtout l'orientation, les conseillers sont peu, et mal formés, et leurs moyens sont dérisoires. Quand aux droits d'inscription, si je suis le raisonnement de Jacques Marseille, on en imposerait à tout le monde, mais les plus faibles revenus et patrimoines se verraient rembourser. Autant ne rien leur demander à ces gens là, je ne vois pas à quoi ça sert de leur prendre avec une main ce qu'on va leur rendre avec une autre. Pour les autres, il y a les parents, les boulots ou le crédit. Ceux qui ont des parents qui ont les moyens, pourquoi pas. Mais penser que faire bosser ou endetter des étudiants leur assurera de meilleurs conditions de travail, c'est de la bêtise pure et simple. Ce que la fac gagnera en moyens, l'étudiant le perdra en sérénité et facilité de travail. Je dis pas que ce serait impossible, mais je dis que le taux d'échec ne baisserait pas dans ces conditions. Développement du mécénat, des formations professionnelles payantes (payées grâce aux multiples budgets issus des cotisations ou des subventions) et puis surtout que l'Etat prenne ses responsabilités: il faut une augmentation du budget de l'éducation et de la recherche. Je sais que la situation financière de l'Etat n'est pas brillante, mais l'éducation, au même titre que la Santé, la Justice et la Culture, ne devraient pas voir leurs budgets touchés par des économies. Plus facile à dire qu'à faire, mais après tout je suis de gauche, donc forcément un peu utopiste.



Bon voilà on passe du doner à l'éducation en France. Je digresse, je suis désolé. Enfin non pas tellement mais bon, je sais que tout ça ne parait peut être pas très logique mais après tout, vous pouvez toujours aller sur un autre blog hein, personne vous oblige à me lire. Toutefois je comprendrais très bien que vous restiez scotchés, le talent est une drogue dure. Je précise tout de même que c'est du second degré. Non mais je dis ça, ça parait évident à certains mais j'ai appris, parfois à mes dépends, que ça ne l'était pas pour tout le monde. Par exemple, quand ma mère me demande où je vais ce soir et que je réponds que je vais envahir la Pologne et que si je suis en forme, j'annexerai l'Autriche, il lui arrive de douter. Et pourtant je vous assure que rien ne peut le laisser penser, mais c'est ça une mère, ça s'inquiète pour un rien. Et puis tant qu'à faire, j'envahirai plutôt le Luxembourg et la Suisse, c'est plus prêt et je suis un peu fainéant.



A propos de cela, il se fait tard et votre humble serviteur à du se taper un des plus mauvais matchs de basket qui lui est été donné de voir, et pourtant j'ai vu jouer Matthieu Sturm, avec le France Croatie d'hier, ensuite le match de l'OM, dont votre serviteur est un fan, je vous laisse deviner l'état de mon cerveau après tant de médiocrité en une seule après midi.



Heureusement, un bon doner chez Mehmet à Cernay, une redif de Tottenham-Arsenal ainsi qu'un Russie Lituanie de haut vol m'ont remis sur pieds. En attendant bien entendu les Feux de l'Amour Lundi après le 13h et Plus Belle la vie. Mais ça on en reparlera une autre fois...






Voilà un homme qui peut se vanter de m'avoir fait casser une bonne dizaine d'assiettes, tordre quelques fourchettes et réveiller quelques voisins en hurlant de colère et d'exaspération. Si vous voulez me faire une crasse pour mon anniversaire, offrez moi un de ses bouquins. Je crois que je ne survivrai pas à sa lecture.








(source photo: Le Monde)




En voilà un autre qui lui peut se vanter de m'avoir rendu la rentrée plus facile. Quel excellent album, je l'écoute en boucle et je vous conseille vraiment de l'acheter. Il en vaut la peine, comme quasiment tout le reste de sa discographie d'ailleurs.